mercredi, mai 30, 2007

Message au monde - Message to the world (From MoTIC)

MoTIC invite all the bloggers that believe in freedom on earth to publish this post as is on their blogs :

MoTIC invite tous les blogueurs du monde qui croient à la liberté sur terre à reprendre tel quel ce billet :


English:
Maroc Telecom and Vivendi continue to block access to Google Earth for moroccan internet users for no reason. The censorship of Google Earth started in august 2006 and never stopped as of today. Morocco is the only country in the world to do that. I invite freedom and human rights defenders and the journalists all over the world to make this known to everybody! Inform the world about this absurd censorship that lasts for almost a year now and that is aimed only at Moroccans.

Ask the moroccan government, Maroc Telecom and Vivendi
(who controls Maroc Telecom) for official statements about this matter.

Français:
Maroc Telecom et Vivendi continuent de bloquer l'accès à Google Earth aux internautes marocains sans raison. La censure de Google Earth a commencé au mois d'août 2006 et continue jusqu'à aujourd'hui. Le Maroc est le seul pays au monde à le faire. J'invite les organisations de défense des droits de l'Homme et les journalistes du monde entier à mener une campagne pour informer le monde relativement à cette aberration qui dure depuis bientôt un an!

Demandez des explications officielles au gouvernement marocain, à Maroc Telecom et à Vivendi (qui contrôle Maroc Telecom).




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lundi, mai 28, 2007

Actu4You était en grève (YouTube de retour)

C'est confirmé, la censure de YouTube a été levé. Bravo tout le monde, Bravo à toute la blogoma marocaine.

Merci MoTIC


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YouTube est de retour

Aujourd'hui, aux environs de 16h40, la censure du site web YouTube.com a été levé. Sans proxy, et sans site web d'accès anonyme, le site YouTube.com est effectivement accessible depuis des connexions Maroc Telecom. Il faudrait confirmer que celà est définitif ou c'est une autre faille du Censorware de Maroc Telecom. (comme c'est le cas pour Google Earth).

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BLOG était en grève


Certes, mon blog n'est pas populaire et nullement comparable avec les BLOG marocains actifs, mais suite à la censure aveugle et non mesurée de Maroc Telecom du site YouTube.com et de Google Earth, je tiens à soutenir la grève de la communauté BLOGOMA marocaine très active.

A bas la censure...

La liste des blogs en gréve : (copié du blog MoTIC)







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Maroc : YouTube à nouveau victime de censure

Hasard du calendrier, peu après la mise en ligne de l'étude d'OpenNet Initiative sur les 25 pays dans le monde censurant internet à des fins politiques, le Royaume du Maroc se distingue en bloquant la plateforme de vidéos YouTube à ses concitoyens.

De nombreux Marocains abonnés à Maroc Telecom, opérateur historique du pays appartenant à Vivendi depuis 2005, ont ainsi remarqué vendredi dernier que l'intégralité du site YouTube leur était interdit d'accès. Selon toute vraisemblance, des vidéos visant le roi Mohammed VI seraient la cause de ce blocage massif.

La liberté au Maroc en recule

Le Royaume du Maroc n'en est pas à sa première censure. L'année dernière, Google Earth en a été victime. Raison invoquée, la sécurité, à l'instar de la Corée républicaine, ou encore l'Inde, la Thaïlande et Israël. Une censure aisément contournable pour qui sait utiliser un proxy. Un site, OpenDNS, s'est ainsi rapidement fait connaître auprès des internautes marocains pour ses nombreux avantages. Là encore, début janvier 2007, la censure est tombée.

Face à ces multiples attaques contre la liberté des Marocains, le site Stop-Censure.org a été récemment créé. Afin de protester, de nombreux marocains ont fermé leur blog. Larbi.org, l'un des blogs marocains les plus influents, est ainsi en grève. Et d'autres blogueurs marocains ont rapidement suivi le mouvement.

Maroc Telecom pointé du doigt

Larbi rappelle d'ailleurs que les autres fournisseurs d'accès, à savoir Wana et Méditel, ne cèdent pas à la censure. C'est donc particulièrement Maroc Telecom et Vivendi qui sont ici visés pour accepter avec trop de conciliation la censure imposée par le pouvoir en place.


Par Nil Sanyas, rédaction de PC INpact
Source Yahoo! Actualités

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lundi, mai 21, 2007

Des PC simples comme bonjour

L'ordinateur facile, spécialement conçu pour les novices et les réfractaires, se popularise avec les offres d'Ordissimo et de Neuf Cegetel.

« JE NE M'Y FERAI jamais », se désole Marie-Claire en relâchant la souris. Comme la moitié des foyers français qui ne sont pas équipés d'ordinateurs, cette jeune retraitée se plaint de la complexité des fonctions du PC, de la difficulté de contrôler la souris et des pièges que lui tend souvent le système. Trop compliqué, même si les constructeurs ne cessent d'améliorer l'ergonomie de leurs produits. L'utilisation des fenêtres et des icônes dans Windows, comme la légendaire simplicité du Macintosh ne suffisent pas à mettre l'informatique à la portée de tous. À quoi bon devoir maîtriser les milliers de fonctions de Word pour rédiger un simple courrier ? Pourquoi naviguer dans quantité de menus pour juste recadrer une image ?

Pourtant, ce ne sont pas les tentatives qui ont manqué. Avant même que Windows apparaisse, plusieurs éditeurs proposaient des interfaces graphiques censées simplifier l'utilisation de l'ordinateur. Sans vraiment convaincre. Sony, Packard Bell et d'autres ont tenté de remplacer le gestionnaire de fichiers de Windows par des pages d'accueil plus ou moins bien conçues. Olivetti et d'autres constructeurs ont tenté d'imposer, au milieu des années 1990, les « set-top box », des PC à brancher sur le téléviseur qui permettaient d'accéder simplement à Internet. Un échec.

L'ordinateur simplifié

La véritable innovation date de fin 2004, quand une jeune société française a lancé l'Ordissimo. Grâce à cet ordinateur d'une simplicité enfantine, les débutants, les personnes âgées et tous les réfractaires à l'informatique peuvent écrire facilement des lettres, envoyer un message électronique sans se compliquer la vie et naviguer sur Internet de manière extrêmement naturelle.

Pour s'adapter à n'importe quel utilisateur peu familiarisé avec l'informatique, l'Ordissimo dispose d'un clavier spécial. Pas de touches superflues ni de touches multifonctions : chacune correspond à un seul caractère (y compris pour les signes de ponctuation) et de nouvelles ont été ajoutées pour copier et coller un texte, agrandir ou réduire l'affichage, obtenir de l'aide et revenir au menu principal. Toutes les opérations s'effectuent par un simple clic de souris et les logiciels ont été adaptés pour convenir au plus grand nombre. En prime, l'ordinateur produit des fichiers compatibles avec ceux de Windows, ne craint ni les fausses manipulations ni le piratage ou les attaques de virus et évolue grâce à des mises à jour automatiques.

« Nous nous adressons aux débutants et à tous ceux qui ne veulent pas s'embêter avec un ordinateur, notamment les seniors, explique Christophe Berly, fondateur d'Ordissimo. Aujourd'hui, notre gamme s'est étendue et la moitié des ventes est réalisée par notre portable. » Outre le modèle de base , avec son boîtier miniature (400 eur sans écran), la marque propose en effet un portable équipé d'un écran de 14 pouces et d'un lecteur-graveur de DVD (à partir de 999 eur), mais aussi un élégant « tout-en-un » dont l'unité centrale est dissimulée dans l'écran plat de 17 pouces, avec des enceintes, le clavier et la souris sans fil (659 eur). Tous ces modèles utilisent le même clavier original et le même système d'exploitation, avec ses logiciels bureautiques enrichis d'applications qui répondent aux usages du jour (retouche photo, scan de documents, messagerie instantanée, écoute de musique, téléphonie Skype et visioconférence). Ils sont vendus sur le site Ordissimo.com (tél. : 0 811 09 19 99) ou chez Boulanger et bientôt chez Darty.

En complément du matériel, Ordissimo propose aussi l'installation (119 eur), deux heures de formation à domicile (150 eur) et un service Internet accompagné qui comprend l'installation, la formation et la connexion (350 eur). L'assistance technique revient à 0,15 eur la minute mais, selon Christophe Berly, elle se justifie rarement : « Quand un utilisateur est perdu, il lui suffit d'appuyer sur la touche d'aide (une bouée de sauvetage) qui donne accès à des vidéos expliquant les démarches à suivre. » D'ici à quelques semaines, Ordissimo proposera ses ordinateurs en location moyennant environ 20 eur par mois, avec une caution de 100 eur.

Internet pour tous

Depuis quelques mois, Ordissimo doit faire face à la concurrence de Neuf Cegetel qui a lancé Easy Gate. L'idée : offrir à tous l'accès à Internet sans ordinateur. En fait, ce qui ressemble à une banale « box » ADSL renferme bien un ordinateur . Mais l'originalité de la proposition, c'est qu'elle associe cette boîte à un abonnement à Internet. « Nous visons la population qui hésite à s'abonner pour des raisons économiques, mais aussi par peur de l'ordinateur et de la complexité du PC », explique Frédéric Charrier, directeur du projet Easy Gate.

Dès qu'il est allumé, le boîtier affiche à l'écran un programme de prise en main, mais l'opérateur propose également une formation gratuite de deux heures. On peut choisir parmi trois interfaces : basique, ergonomique et expert . L'assistance téléphonique est gratuite et illimitée, et les techniciens peuvent même prendre le contrôle à distance de l'appareil. L'actualisation des logiciels s'effectue aussi à distance, automatiquement, et la sélection de sites Internet est régulièrement enrichie. Sans se présenter comme un ordinateur, Easy Gate dispose de fonctions bien pratiques : contrôle parental, navigateur Web, courrier électronique, traitement de texte, tableur, visualiseur de photos, retouche d'images, lecteur multimédia, sans oublier des logiciels de sécurité (antivirus, antispam, etc.).

Toutefois, hormis pour la page d'accueil, l'effort en termes d'ergonomie est moins net que sur l'Ordissimo. En outre, il est impossible d'installer de nouvelles applications et notamment des jeux. Seuls les périphériques certifiés peuvent être reliés. Mais il est vrai que la force de l'Easy Gate repose sur sa vocation de terminal d'accès à Internet. Branchez et naviguez, c'est tout. Avec ce système, le client bénéficie d'un accès haut débit à 8 Mbps, de la téléphonie illimitée vers les fixes en France et de l'assistance téléphonique gratuite. L'ensemble revient à 39,90 eur par mois, sous réserve d'un engagement de douze mois et d'une caution de 150 eur. En option, il est possible de commander un pack comprenant un écran, une souris, un clavier et une webcam (99 eur). L'Easy Gate est vendu en ligne et est en démonstration chez Auchan et Boulanger (easyneuf.fr).


Par DIDIER SANZ
Source lefigaro.fr

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mardi, mai 15, 2007

Allemagne: la grève prend de l'ampleur chez Deutsche Telekom

La grève chez Deutsche Telekom prenait de l'ampleur lundi matin avec la mobilisation de 14.000 personnes, selon des chiffres communiqués par le syndicat organisateur Verdi.

"Tous les domaines sont touchés, comme les centres d'appel et les services techniques", a déclaré Ado Wilhelm, coordinateur de la grève.

Des désagréments pour les clients, par exemple un temps d'attente allongé pour l'installation de sa ligne fixe ou de l'internet sont à prévoir.

Les salariés du groupe de télécommunications allemand sont en grève depuis vendredi dernier pour protester contre l'externalisation de 50.000 salariés dans une nouvelle filiale avec des conditions de travail revues à la baisse.

Le patron de l'entreprise a déclaré dans un journal dominical vouloir trouver une solution commune avec le syndicat. Mais en cas de désaccord persistant, "nous pourrions être forcés de procéder à la vente de branches de services, pour maîtriser les coûts. Et pour les employés, ce serait sûrement la plus mauvaise solution", a-t-il affirmé.

L'ancienne entreprise de télécommunications publique emploie 160.000 personnes, dont 80.000 dans les services et l'internet. 30.000 d'entre eux sont concernés par l'appel à la grève.


Source : AFP

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lundi, mai 07, 2007

GB: Blair annonce son départ cette semaine, épilogue de 10 années au pouvoir

Après dix ans au pouvoir, le Premier ministre Tony Blair va annoncer cette semaine son départ, tournant la page d'une époque jugée durement par les Britanniques en dépit d'une réelle transformation de leur pays.

M. Blair, qui fêtait dimanche ses 54 ans, n'a pas précisé sous quelle forme, ni quel jour il annoncerait ce départ qui deviendra effectif fin juin ou début juillet. Il devrait voir son ministre de l'Economie et des Finances Gordon Brown lui succéder automatiquement à Downing Street, sans élections anticipées.

Mais il est probable qu'il interviendra mercredi ou jeudi, quelques jours après des élections locales où les travaillistes ont subi de sérieux revers. Entre-temps, M. Blair, qui part à la moitié de son troisième mandat, aura assisté mardi à Belfast à la remise en route d'un gouvernement associant protestants et catholiques, l'un de ses succès majeurs.

Plus aucun doute ne semble en tout cas subsister sur sa succession, même si l'austère Gordon Brown, 56 ans, ne fait pas l'unanimité au sein du parti travailliste, et encore moins auprès des électeurs.

Après des semaines de spéculations et de tensions au sein du Labour, M. Blair lui a apporté dimanche son clair soutien.

L'espoir des "blairites", le ministre de l'Environnement David Miliband, 41 ans, a en effet récemment rejeté l'idée de se présenter, et samedi, l'une des dernières incertitudes a été levée, avec l'annonce par l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Clarke qu'il ne briguerait pas non plus la direction du parti contre Gordon Brown.

M. Clarke a expliqué qu'il avait préféré y renoncer, au regard des "risques de sévères divisions" au sein d'un parti qui, depuis 2005, est devancé dans tous les sondages par les conservateurs de David Cameron.

Tony Blair s'est prononcé pour Gordon Brown, dans une tribune publiée dimanche par l'hebdomadaire populaire News of the World, le plus vendu du pays.

"Il a fait de notre économie (...) l'une des meilleures au monde. Il ne l'a pas fait en choisissant la facilité, il l'a fait avec un jugement sain, en gardant ses nerfs, et en pensant d'abord aux intérêts à long terme de la Grande-Bretagne", écrit M. Blair qui croit à une nouvelle victoire aux élections de 2009.

Mais les Britanniques seront durs à convaincre. Dix ans au pouvoir ont usé les travaillistes.

Et, selon plusieurs récentes enquêtes d'opinion, les Britanniques tirent un bilan sans indulgence des années Blair, marquées par une croissance ininterrompue qui a largement enrichi le pays, de vastes réformes des services publics (santé, éducation), mais aussi une guerre en Irak jamais pardonnée.

Pour une majorité, les choses ont empiré (48%) ou sont restées les mêmes (19%), seulement 26% voyant une amélioration.

Tony Blair, qui a offert trois victoires successives au Labour, du jamais vu, est également jugé durement pour une politique étrangère marquée par un alignement sans faille sur les Etats-Unis.

Tous les sondages montrent que les Britanniques préfèrent désormais David Cameron, 40 ans, à Gordon Brown, dans la perspective des législatives de 2009.

D'ici là, l'infatigable Tony Blair aura probablement entamé une nouvelle carrière.

Il n'a rien dit de son avenir, mais la presse britannique affirme qu'il pourrait se consacrer à une Fondation Blair, devenir ambassadeur itinérant en Afrique, voire au Proche-Orient pour George W. Bush, ou encore président de l'Union européenne dans deux ans.

La vente de ses mémoires pourrait aussi lui rapporter jusqu'à 8 millions de livres (12 millions d'euros) selon la presse populaire, et cet excellent orateur est également assuré de gagner une fortune s'il se lance dans le circuit international des discours et conférences, à l'égal d'un Bill Clinton ou d'un Colin Powell.


Par : AFP
Source : Menara.ma

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La France s'éveille avec un nouveau président, Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy élu président avec 53,06% face à Ségolène Royal

Selon les résultats définitifs du ministère de l'Intérieur, Français de l'étranger inclus, M. Sarkozy a recueilli 53,06% des voix contre 46,94% pour la candidate socialiste. M. Sarkozy, 52 ans, qui a passé la nuit chez lui à Neuilly-sur-Seine, doit désormais prendre quelques jours de repos en un lieu tenu toujours secret, avant une passation de pouvoir prévue le 16 mai "dans l'après-midi".

Dans une interview au Parisien publiée vendredi soir, il estimait nécessaire cette pause d'une "dizaine de jours pour habiter la fonction, prendre la mesure de la gravité des charges qui pèsent désormais sur ses épaules, se reposer après le fracas de la campagne".

Cependant, les partis politiques n'avaient pas programmé de réunions lundi, du moins sur la scène publique, après des semaines d'une campagne trépidante. Aucune activité officielle n'est inscrite à leur agenda.

M. Sarkozy l'a emporté dans l'Est et le Nord tandis que Mme Royal a réalisé ses meilleurs scores dans l'Ouest et le Sud-Ouest. Le président de l'UMP, 52 ans, a estimé dès sa première déclaration que les Français avaient choisi la "rupture" qu'il préconise pour réformer profondément la France. Devant ses partisans réunis salle Gaveau à Paris, il s'est posé en "président de tous les Français", tout en soulignant que ces derniers "ont choisi de rompre avec les idées, les habitudes et les comportements du passé".

Sans jamais citer Jacques Chirac, il s'est engagé à "réhabiliter le travail, l'autorité, le mérite". Le nouveau président s'est ensuite rendu au célèbre restaurant Le Fouquet's sur les Champs-Elysées. Son épouse Cécilia, que l'on n'avait pas vue de la journée, l'y a rejoint et est ensuite apparue à ses côtés sur la scène installée place de la Concorde, où 30.000 partisans de l'UMP ont fêté le nouvel élu. "Je veux dire à chacune et à chacun d'entre vous que je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas", leur a-t-il dit.

Quelques minutes après 20H00, Mme Royal, 53 ans, première femme qualifiée pour une finale de la présidentielle, avait reconnu sa défaite et indiqué, tout sourire, qu'elle "assumerait la responsabilité qui lui incombe désormais", s'engageant à poursuivre la "rénovation de la gauche". L'atmosphère au siège du PS était morose en début de soirée. Elle est devenue survoltée après l'arrivée de la candidate, fortement applaudie par des milliers de sympathisants dans une ambiance mêlant larmes, amertume, colère mais aussi combativité.

Des manifestations hostiles au président élu ont été émaillées d'incidents à Paris, mais aussi à Lyon, Toulouse, Lille et Nantes. La situation était tendue en région parisienne en fin de soirée, des policiers signalant des départs de feu, des véhicules incendiés ou des "déplacements de jeunes armés de battes de base-ball".

Chantre d'une droite décomplexée, M. Sarkozy, ministre de l'Intérieur jusqu'à fin mars, veut appliquer rapidement un programme d'inspiration assez libérale, qui vise le "plein emploi" (chômage à 5%) en cinq ans. Il a également martelé tout au long de sa campagne des thématiques de droite traditionnelles, sécurité et immigration notamment, captant dès le premier tour une bonne partie de l'électorat de Jean-Marie Le Pen (FN).

A gauche, l'heure est aux leçons de la défaite et les regards braqués vers les législatives, avec aussi des premières critiques contre la direction du parti et Mme Royal. Le patron du PS, François Hollande, qui a pointé des "erreurs" dans la campagne de Mme Royal, a appelé à "se rassembler, s'ouvrir, s'élargir, se remettre en question". Il a aussi appelé à un "rassemblement" pour les législatives afin de "créer une force d'équilibre à l'Assemblée".

Les deux anciens rivaux de Mme Royal pour l'investiture se sont montrés très sévères. Laurent Fabius a estimé que "le drapeau de la gauche est à terre", tandis que Dominique Strauss-Kahn a tiré à boulets rouges contre M. Hollande qui, depuis la défaite de 2002, "n'a pas su faire une gauche moderne".

La candidate PS, confrontée à un total des voix de gauche historiquement bas de 36% le 22 avril, avait misé dans l'entre-deux tours sur une ouverture au centre, tandis que M. Sarkozy avait réalisé avec 31% le meilleur score d'un candidat de droite au premier tour depuis plus de 30 ans.

Les Français se sont passionnés pour cette élection, qui marquait l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle génération, comme en témoigne la participation, qui a atteint un très haut niveau, à près de 85% (83,77% au premier tour).

L'homme-clef de l'entre-deux tours, François Bayrou (UDF), qui s'apprête à créer un nouveau mouvement, a appelé dimanche à "équilibrer le pouvoir" à l'occasion des législatives, en mettant en garde contre le "confort" d'un "pouvoir absolu" après la victoire de M. Sarkozy.

L'UMP a elle aussi le regard tourné vers les législatives des 10 et 17 juin. François Fillon, souvent cité comme "premier ministrable" et omniprésent dimanche soir dans les médias, a assuré que le président élu "proposera un contrat législatif avec une majorité présidentielle la plus élargie possible", au centre et même à certaines personnalités de gauche.

Selon les premiers sondages, l'UMP obtiendrait 34% à 35% des voix au premier tour des élections législatives le 10 juin prochain, le PS 29% à 30%, le Mouvement démocrate (ex-UDF) 12% à 15%, et le Front national 7% à 8%.

Dimanche, les électeurs de M. Bayrou au premier tour (18,57%) se sont répartis à égalité entre M. Sarkozy et Mme Royal, à environ 40% pour chacun, les autres s'abstenant ou votant blanc.

Ségolène Royal reconnait sa défaite

Ségolène Royal a posé des jalons dimanche, après l'annonce de sa défaite à la présidentielle, pour compter dans les élections législatives du mois de juin, en affirmant: "je continue avec vous et près de vous".

Tout en reconnaissant sa défaite face à Nicolas Sarkozy, elle a capitalisé sur la dynamique créée autour de sa campagne, se déclarant prête à assumer "la responsabilité qui lui incombe désormais".

"Je remercie du fond du coeur les près de 17 millions d'électeurs, de citoyens, de citoyennes, qui m'ont accordé leur confiance. Je mesure leur déception et leur peine. Mais je leur dis que quelque chose s'est levé qui ne s'arrêtera pas. J'ai donné toutes mes forces et je continue avec vous et près de vous", a-t-elle affirmé, dans une déclaration retransmise par les chaînes de télévision.

Avec les accents d'un leader potentiel de l'opposition, elle a adressé des signes aux "militants socialistes mais aussi à tous les autres militants de la gauche et de l'écologie, ceux de Désirs d'avenir, et au-delà toutes celles et ceux qui se sont unis dans le mouvement".

"J'ai engagé un renouvellement profond de la vie politique, de ses méthodes et de la gauche. La forte participation traduit un renouveau de notre démocratie, et notamment pour les jeunes, partout dans le pays et en particulier dans les quartiers, qui se sont massivement inscrits pour voter", a-t-elle poursuivi, devant une foule très compacte massée autour de la Maison de l'Amérique latine, où elle intervenait.

"Vous pouvez compter sur moi pour approfondir la rénovation de la gauche et la recherche de nouvelles convergences au-delà de ses frontières actuelles. C'est la condition de nos victoires futures", a-t-elle ajouté.

Et d'assurer pour conclure: "je serai au rendez vous de ce travail indispensable et j'assumerai la responsabilité qui m'incombe désormais. Mon engagement et ma vigilance seront sans faille au service de l'idéal qui nous a rassemblé et nous rassemble et qui va, j'en suis sûre, nous rassembler demain pour d'autres victoires".

Après avoir rejoint le siège parisien du PS, elle est montée de nouveau au créneau pour galvaniser les militants pour la prochaine bataille des législatives des 10 et 17 juin. "Nos valeurs finiront par triompher", a-t-elle lancé en prenant la parole devant plusieurs centaines de militants.

"Je compte sur vous, restons debout!", a-t-elle dit, avant d'ajouter: "tous ensemble, nous allons continuer ce mouvement, cette extraordinaire campagne".

Interrogée peu après sur France 2, elle martelait encore: "je suis portée par un élan" et "je reste debout et solide pour les étapes".


Source : Menara.ma

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