jeudi, juin 26, 2008

Maroc : Les responsables du programme Moukawalati restent loin du compte

Au lieu des 30.000 entreprises prévues par Moukawalati à l’horizon 2008, ce programme est arrivé à peine à créer 1044 entreprises. Moukawalati est encore très loin de son objectif.

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Rhmani, a dressé le bilan de l’évolution du marché du travail lors d’une rencontre tenue le lundi 23 juin à Casablanca sous le thème «Perspectives et évolution de l’emploi au Maroc». Cette rencontre a été l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement des initiatives d’emploi.

Alors que le programme Moukawalati vise la création de 30.000 entreprises d’ici 2008, seulement 1.044 projets ont été financés à fin mai 2008. Un chiffre qui reste alarmant et qui prouve que l’on est encore très loin des objectifs fixés lors du lancement de ce programme. A fin décembre 2007, le nombre de projets financés n’était que de 663. Selon le ministre, cette situation s’explique par une campagne de dénigrement ainsi que par des difficultés d’accès au financement auprès des banques et le retard des procédures. A ceci s’ajoute le manque de formateurs qualifiés pour mener le programme à terme.
Etalant le bilan du programme Moukawalati, à fin mai 2008, M. Rhmani a souligné que seulement 6.105 candidats ont été sélectionnés et 3.066 projets ont été déposés auprès des banques. Les projets agréés par les banques ont été fixés à 1.220. Le programme «Idmaj» s’est fixé pour objectif 105.000 insertions de 2006 à 2008. D’ici la fin de l’année, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle prévoit 110.000 insertions. Le bilan à la fin du mois de mai 2008 révèle que 92.273 personnes ont bénéficié de ce programme (32.880 en 2006, 40.160 en 2007 et 19.233 entre janvier et fin mai 2008). Le taux de réalisation a été quant à lui de 90%. Les principales réalisations ont été effectuées dans les secteurs des services (44%) et de l’industrie (34%). Selon le type de diplôme, les premiers bénéficiaires sont les lauréats de la formation professionnelle (32%), suivis de ceux de l’enseignement supérieur (25%) et des lauréats du baccalauréat ( 24%). Au total, 60% des insertions ont été réalisées sur l’axe Casablanca-Tanger. Pour ce qui est du programme « Taehil», il a été identifié 23.000 opportunités de formation en vue d’un emploi dont 8300 bénéficiaires pour des formations à la carte pour des emplois identifiés et 14.500 bénéficiaires pour des formations qualifiantes pour des besoins potentiels.
Par ailleurs, M. Rhmani a indiqué qu’une baisse significative du chômage a été enregistrée dans toutes les régions du Royaume. Le taux de chômage poursuivra sa baisse. Se situant à 9,6% au premier trimestre 2008, le Haut Commissariat au Plan prévoit un taux de 9,2% au deuxième trimestre. Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a également mis l’accent sur les principaux indicateurs relatifs aux perspectives de l’emploi et des besoins en compétences. Le programme «Emergence» portera sur la création de 264.000 emplois porteurs à l’horizon 2015 (offshoring : 100.000 emplois, automobile : 70.000 emplois, textile : 32.000 emplois, électronique : 10.000 emplois, aéronautique : 11.000 emplois, transformation des produits de la mer : 35.000 emplois). Pour sa part, le plan Azur portera sur la création de 600.000 emplois dont 80.000 directs dans les six stations. Le Plan vert, quant à lui, table sur la création de 1,5 million d’opportunités d’emploi. Des emplois seront créées dans d’autres secteurs en l’occurrence les finances, l’audit, la communication, la grande distribution et la logistique. Pour identifier les besoins des entreprises en recrutement, plusieurs études ont été lancées dans les différentes régions du Royaume. Ainsi, un besoin de 21.000 emplois ont été cernés d’ici 2009 dans les secteurs du tourisme et BTP au niveau de la région «Marrakech-Tensift-El Haouz». Dans la région «Tanger-Tétouan», les besoins s’élèvent à 30.452 à l’horizon 2010 dans les secteurs du tourisme, des industries automobiles et aéronautiques, de l’offshoring et la logistique-transport. Au niveau de la région «Rabat-Salé-Zemmour-Zaër», les besoins prévus sont de 24.475 à l’horizon 2010 dans les secteurs du tourisme, l’artisanat, le textile-habillement, les BTP, l’offshoring-NTIC.


Par : Leila Zerrour
Source : ALM

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mardi, juin 10, 2008

Apple lance l'iPhone 3G

Apple a dévoilé lundi un nouvel iPhone disposant d'un accès à internet plus rapide qui sera commercialisé le 11 juillet dans 22 pays et il a également réduit de moitié le prix des modèles d'entrée de gamme.

La Bourse n'a pas été impressionnée. L'action Apple a clôturé en baisse de 2,17% à 181,61 dollars, mais sur des prises de bénéfice.

Orange, filiale de téléphonie mobile de France Télécom, a annoncé que l'iPhone 3G serait commercialisé en France le 17 juillet.

"Orange et Apple ont annoncé ce jour l'arrivée du nouvel iPhone 3G en Autriche, au Portugal et en Suisse dès le 11 juillet, ainsi qu'en France le 17 juillet", a déclaré Orange dans un communiqué.

Le directeur Steve Jobs a montré la nouvelle version de ce combiné qui marrie la téléphonie mobile, internet et le baladeur iPod, lors de la conférence des développeurs d'Apple à San Francisco, soit un an à peu près après la mise sur le marché du premier iPhone. Le nouvel iPhone sera maintenant disponible en noir et blanc.

"C'est incroyablement vif", a dit Jobs, précisant que le nouveau combiné chargeait les pages internet 2,8 fois plus vite environ que l'original.

Apple a vendu six millions d'iPhone, a précisé Jobs et les analystes pensent que les ventes d'iPhone pourraient finalement atteindre le niveau de celles de l'ordinateur Macintosh ou du baladeur iPod.

Le directeur général adjoint Tim Cook a dit qu'il restait persuadé d'écouler 10 millions d'iPhone d'ici la fin de l'année.

Il a ajouté que la très grande majorité des opérateurs mobiles qui proposeront l'iPhone 3G subventionneront le coût du combiné sans reverser de quote-part mensuelle sur les ventes à Apple.

Cela constitue un modèle économique différent de l'iPhone de première génération qui continuera de suivre son modèle économique originel suivant lequel les opérateurs exclusifs reversent une quote-part des ventes à Apple.

LA DONNE EST CHANGÉE

Jobs a également dit que le modèle à huit Go de mémoire serait vendu 199 dollars et le modèle à 16 Go à 299 dollars. Le premier modèle d'iPhone vendu avec 8 Go de mémoire valait à l'origine 399 dollars.

"Ca change la donne pour tous les fabricants de smartphones", commente Tim Bajarin (Creative Strategies), faisant référence au nouveau prix de l'entrée de gamme.

"Cela place Apple en bonne position vis-à-vis d'autres concurrents dans le smartphone comme Nokia et RIM (Research in Motion)", dit Shannon Cross (Cross Research). "L'iPhone n'est plus un matériel onéreux. Son prix le place maintenant dans un marché de masse".

Jobs a également présenté un nouveau service baptisé "MobileMe" permettant l'envoi automatique au combiné de courriels et d'autres éléments d'information. Ce service payant proposera également des applications internet destinées à transformer le combiné mobile en mini-ordinateur de bureau.

Enfin, le nouvel iPhone sera doté de fonctions GPS et le fabricant néerlandais de matériels de navigation automobile TomTom a précisé qu'il avait déjà une version de son logiciel de navigation tournant sur l'iPhone et qu'il comptait le mettre à la disposition des usagers, sans donner de date pour ce faire.

"A l'évidence, Apple se retrouve en position compétitive du point de vue des services face à Google, Microsoft et encore plus important Nokia", dit Ben Wood (CCS Insight), à propos de MobileMe.


Par Scott Hillis, version française Wilfrid Exbrayat
Source : Yahoo! Actualités

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Deux terroristes des 9 évadés de Kénitra arrêtés par la gendarmerie à Douar Skhinate à Fès

Deux nouveaux membres des neuf prisonniers islamistes évadés de la prison centrale de Kénitra ont été arrêtés jeudi dernier.

Les services de sécurité ont procédé jeudi 5 juin à l’arrestation de deux détenus islamistes en cavale à Douar Skhinate dans la région de Fès, selon des sources policières.

Il s’agit de Hammou Hassani et Abdellah Boughmir, deux des neuf terroristes évadés de la prison de Kénitra. Les deux personnes arrêtées sont condamnées pour homicide volontaire, respectivement à la peine capitale et à la réclusion perpétuelle dans des affaires de terrorisme, précisent des sources policières. Leur arrestation intervient deux mois après leur évasion. Mohamed Chetbi, un autre membre des prisonniers évadés, a été arrêté le 24 avril dans le quartier l’Océan de Rabat. Les services de sécurité ont pu arrêter les deux individus grâce à des informations selon lesquelles ils seraient dans une maison située dans un douar de la commune de Sidi Harazem. Les deux évadés auraient dû profiter de la multiplication des maisons à louer à douar Skhinate qui connaît un flux important de la part des visiteurs des stations thermales de Sidi Harazem. Il reste toutefois encore inconnu le chemin qu’ils avaient emprunté de Kénitra à Fès ainsi que les moyens de leur transport. Les deux individus ont été transférés par les services de sécurité à Casablanca pour enquête dont se chargera la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Suite à l’arrestation de Hassani et Boughmir, les mesures sécuritaires ont été renforcées à la ville de Fès qui abrite le Festival des musiques sacrées du monde.
Pour rappel, lundi 7 avril, neuf détenus islamistes, condamnés à de lourdes peines et appartenant à la Salafiya Jihadia, s’étaient évadés en creusant un tunnel de 22 mètres de long. L’un d’entre eux, Abdelhadi Eddahbi, avait été condamné à mort, quatre de ses co-évadés à la réclusion criminelle à perpétuité et les quatre autres à 20 ans de prison. L’évasion avait suscité plusieurs interrogations au sujet des moyens utilisés pour creuser le tunnel à partir des toilettes d’une cellule et le lieu de dissimulation des grandes quantités de gravats extraites.
Dans une lettre que les neuf prisonniers avaient laissée en prison après leur fuite, ils s’estimaient «victimes d’une injustice». «Nous avons épuisé en vain tous les recours légaux et frappé à toutes les portes. Il ne nous restait que ce moyen pour retrouver notre liberté», avaient-ils écrit. Et d’ajouter : «Nous faisons porter la responsabilité à ceux qui nous ont condamnés. Il ne faut pas chercher de complicité parmi les détenus de l’administration pénitentiaire. Nous ne ferons de mal à personne et nous sommes heureux d’avoir recouvré notre liberté». Le ministre de la Justice, Abdelouahed Radi, avait indiqué qu’aussitôt informé de l’évasion des neuf détenus de la prison de Kénitra, son département avait pris toutes les mesures nécessaires relevant de ses compétences. L’hypothèse d’une éventuelle complicité avec d’autres détenus, certains fonctionnaires de la prison et d’autres personnes de l’extérieur, a été avancée par les autorités. Les services de sécurité se sont mobilisés dans l’ensemble du territoire national avec la mise en place de plusieurs barrages sécuritaires, aux entrées et sorties des grandes villes et aussi dans les villages éloignés du pays.


Par : Mounir Siraj
Source : ALM

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jeudi, juin 05, 2008

Pakistan: l'ONU condamne l'attentat ayant fait 8 morts à l'ambassade du Danemark

Le Conseil de sécurité de l'ONU a unanimement condamné l'attentat "terroriste" commis devant l'ambassade du Danemark au Pakistan et qui a fait au moins huit morts, selon la télévision d'Etat.

La déclaration, non contraignante mais qui a nécessité l'unanimité du Conseil pour être adoptée, affirme que tous les Etats doivent coopérer avec le Pakistan "pour traduire en justice les auteurs, organisateurs, financiers et commanditaires de cet acte de terrorisme répréhensible."

Elle ajoute que "le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations constitue une des plus graves menaces pour la paix et la sécurité internationale".

Cette attaque suicide s'est produite alors que le Pakistan connaît une pause toute relative dans une vague sans précédent d'attentats perpétrés par les fondamentalistes musulmans, qui a fait plus de 1.100 morts en un peu plus d'un an.

Car le nouveau gouvernement négocie un accord de paix avec les combattants pakistanais proches d'Al-Qaïda et des talibans, au grand dam des Etats-Unis, qui considèrent que le réseau d'Oussama ben Laden s'est constitué un "sanctuaire" dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan.

En fin de matinée lundi, un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée contre le mur d'enceinte de l'ambassade danoise en plein coeur d'un quartier résidentiel du centre d'Islamabad, a indiqué à l'AFP un haut responsable des services de sécurité, sous couvert de l'anonymat.

La télévision d'Etat faisait état de huit morts à la mi-journée. Un autre responsable des forces de sécurité parlait, lui, de six personnes tuées, dont deux policiers qui gardaient l'ambassade, et de 27 blessés au moins.

A Copenhague, le ministre danois des Affaires étrangères, Per Stig Moeller, a aussitôt convoqué son cabinet en réunion de crise et évoqué un acte "totalement inacceptable". Il a précisé qu'un agent de nettoyage pakistanais de l'ambassade figurait parmi les personnes tuées. Les quatre ressortissants danois qui se trouvaient dans l'ambassade, dont le chargé d'affaire, sont sains et saufs.

Dans la soirée, le ministère danois des Affaires étrangères a indiqué qu'un ressortissant danois d'origine pakistanaise qui ne faisait pas partie du personnel danois de l'ambassade a été tué lors de l'attentat.

En outre, deux employés pakistanais de l'ambassade ont été tués et deux autres blessés, selon le ministère.

Le président américain George W. Bush et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon ont condamné l'attentat suicide.

Paris et La Haye, par la voix de leurs ministres des Affaires étrangères, ont également condamné l'attentat de même que l'Union européenne qui l'a qualifié de "scandaleux".

Après une nouvelle publication en février, deux ans et demi après la première parution des caricatures très controversées du prophète de l'islam dans des journaux danois, Copenhague avait rapatrié la plupart de son personnel danois de l'ambassade, après la multiplication des menaces par les extrémistes musulmans. L'ambassadeur avait été remplacé par un chargé d'affaires.

Lundi, l'explosion a détruit en partie le mur d'enceinte de la représentation danoise, selon des témoins.

Les fenêtres des maisons ont volé en éclat jusqu'à 100 m autour des lieux du drame, ont témoigné des habitants.

"J'étais dans ma chambre quand j'ai entendu une violente explosion qui a fait éclater mes vitres et j'ai été blessé à la jambe par un objet tranchant", racontait Mohammad Dilshad, un voisin.

"Il y avait des gens qui criaient à l'aide et j'ai vu des corps étendus à terre baignant dans leur sang", témoignait Mohammad Salim, un habitant du quartier.

Cette attaque est la seconde cette année visant directement les étrangers après celle du 15 mars, lors de laquelle une bombe avait tué une femme turque et blessé une dizaine d'étrangers, dont quatre agents du FBI américain dans un restaurant fréquenté par les Occidentaux à Islamabad.

Au total, près de 340 personnes ont péri cette année dans des attentats, commis par des kamikazes pour la quasi-totalité.

Des négociations de paix sont en cours depuis deux mois entre le nouveau gouvernement, issu des législatives du 18 février, et les talibans pakistanais proches d'Al-Qaïda et des talibans afghans.

Leur porte-parole, le maulvi Omar, a assuré à l'AFP qu'il n'avait "pas connaissance" de l'attentat de lundi, dans un entretien téléphonique depuis les zones tribales du nord-ouest.




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