mercredi, août 19, 2009
samedi, août 15, 2009
Il récupère son ordinateur volé grâce à un mouchard
Au bout d'un an, un Tourangeau retrouve son Mac grâce à un logiciel antivol… et beaucoup de volonté.
Romain Haug est patient et prudent. Patient, car ce cadre à la CAF de Tours n'a récupéré qu'à la fin de juillet 2009 son ordinateur portable volé aux Etats-Unis le 15 juin 2008. Prudent, car il avait installé un logiciel mouchard, Undercover (édité par le belge Orbicule), capable de le renseigner sur la localisation ou l'identité du voleur.
« Je me suis déjà fait cambrioler une fois, on m'a volé ma moto... Je sais donc que les vols, ça existe, et que les PC portables intéressent encore plus les voleurs. En choisissant ce logiciel, je voulais me donner une chance de récupérer mon Mac. Et en plus, c'est un investissement sans risque car la société belge qui l'édite vous rembourse Undercover si votre portable volé n'a pas été retrouvé », précise Romain Haug.
Parti en vacances chez des amis au bord du lac Michigan en juin 2008, ce Tourangeau se fait voler son Mac pendant qu'il fait une balade. Il déclare aussitôt le vol à la police. Revenu en France, il n'a des nouvelles de son ordinateur que le 30 septembre lorsque ce dernier se connecte à Internet pour la première fois depuis le vol. Il est aussitôt repéré par le logiciel Undercover.
« Dans un premier temps, le logiciel a repéré l'adresse IP. Si elle ne change pas (la personne ne se connecte pas depuis différents endroits) Orbicule la confirme. Au bout d'une semaine, on a constaté que la personne ne se connectait que depuis chez elle sauf, de temps en temps, depuis une autre adresse IP qui était celle d'un restaurant », explique Romain Haug. Reste ensuite à remettre la main sur son portable. Pas simple car c'est aux utilisateurs de fournir aux autorités les informations livrées par Orbicule (permettant de prouver l'identité du voleur) lorsqu'ils déposent plainte.
Trois semaines pour convaincre le policier
« Je me suis adressé en premier à la gendarmerie en France mais ils m'ont dit qu'ils ne pouvaient rien faire. Au regard de la législation française, cela aurait été assimilé à de l'intrusion dans la vie privée et en plus il aurait fallu lancer des commissions rogatoires aux États-Unis et ça aurait pris beaucoup de temps. Il contacte alors son amie américaine car la garantie de son assurance pour la maison couvrait la perte de son ordinateur. Mais comme j'ai constaté qu'elle n'avait rien fait et qu'au bout de quatre mois elle n'avait toujours pas fait suivre aux enquêteurs les documents que je lui avais adressés, j'ai contacté directement le policier chargé de l'affaire », explique le Tourangeau.
Là aussi, ça n'a pas été simple. « J'ai mis deux ou trois semaines à le convaincre et à lui expliquer l'intérêt des informations que je lui avais envoyées (photos prises avec la Webcam du Mac et montrant l'utilisateur, captures d'écran, adresse postale...). Mais par exemple, une adresse IP ne voulait rien dire pour lui ! », se rappelle Romain Haug.
Le policier américain s'est finalement adressé à un juge pour obtenir une autorisation de perquisition. La police s'est rendue chez la personne en question. Elle n'était pas là mais ils ont récupéré le Mac. La personne l'avait acheté dans la rue. Comme il s'agissait de recel elle n'a pas été poursuivie. Fin juillet, la police américaine lui a renvoyé son portable.
Par : Philippe Richard | 01net
Source : http://www.01net.com/editorial/504840/il-recupere-son-ordinateur-vole-grace-a-un-mouchard/
mardi, avril 21, 2009
Tollé occidental après la diatribe anti-Israël d'Ahmadinejad
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a provoqué lundi un tollé général lors de la première journée de la Conférence de l'ONU sur le racisme à Genève, en se lançant dans une violente diatribe contre Israël qui a conduit les pays européens présents à quitter la salle.
Ignorant l'appel personnel du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à ne pas assimiler le sionisme à du racisme, M. Ahmadinejad a profité de l'audience pour critiquer la création d'Israël qui a privé "de terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive".
Il a accusé les Alliés, après la Seconde guerre mondiale, d'avoir "envoyé des migrants d'Europe, des Etats-Unis et du monde de l'Holocauste pour établir un gouvernement raciste en Palestine occupée".
"Des efforts doivent être fait pour mettre un terme aux abus des Sionistes et de (leurs) partisans", a insisté le président iranien, provoquant le départ de la salle du siège de l'ONU des 23 représentants de l'Union européenne présents, hués par des participants.
Les Européens avaient prévenu
Les Européens avaient prévenu de leur intention de quitter la salle si M. Ahmadinejad dérapait avec des "accusations antisémites".
30 minutes au lieu de 7
L'intervention du président iranien, qui a duré plus de 30 minutes au lieu de sept prévu, a également été perturbée par les cris de plusieurs manifestants affublés de perruques multicolores et de nez rouge, qui l'ont traité de "raciste" avant d'être expulsés par les gardes de l'ONU.
Cette action a été revendiquée par l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui a qualifié de "mascarade" cette conférence censée assurer le suivi de celle organisée à Durban en 2001.
Déçu par la tournure prise par la journée, l'ONU a vivement critiqué les déclarations de M. Ahmadinejad.
Ban Ki-Moon "regrette"
"Je déplore l'utilisation de cette plate-forme par le président iranien pour mettre en accusation, diviser et même provoquer", a déclaré Ban Ki-moon. "C'est profondément regrettable que mon plaidoyer pour regarder vers un avenir d'unité n'ait pas été écouté par le président iranien", a-t-il ajouté.
"Honteux, exécrable, haineux"
L'ambassadeur américain adjoint à l'ONU, Alejandro Wolff, a qualifié lundi de "honteux", "exécrables" et "haineux" les propos de M. Ahmadinejad.
La République tchèque, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne au premier semestre 2009, a décidé de se retirer "définitivement" de la conférence en réaction aux déclarations de M. Ahmadinejad, a annoncé à Prague le ministère tchèque des Affaires étrangères.
Le président français Nicolas Sarkozy a appelé lundi l'Union européenne à faire preuve d'une "extrême fermeté" après le discours du président iranien, qu'il a qualifié d'"appel intolérable à la haine raciste".
La Grande-Bretagne a elle "condamné sans réserve" ces propos "incendiaires", a déclaré un porte-parole du Premier ministre Gordon Brown.
Scénario de la conférence de 2001
La crainte de dérapages antisémites rééditant le scénario de la conférence de 2001 à Durban (Afrique du Sud), avait justifié la défection à Genève de plusieurs pays occidentaux dont l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et la Pologne. A Durban, les attaques contre Israël avaient provoqué le départ fracassant des Américains et Israéliens.
Cette fois, les Etats-Unis et Israël ont d'emblée refusé de participer. Révélant une nouvelle fois des divisions européennes, la France et la Grande-Bretagne se sont décidés à la dernière minute à être présents quoiqu'au niveau de leur ambassadeur.
Pour Ahmadinejad, le boyottage est de "l'arrogance"
Ce boycottage "relève de l'arrogance et de l'égoïsme et est à l'origine des problèmes dans le monde", a commenté lors d'une conférence de presse M. Ahmadinejad, le seul président présent lundi à Genève.
Outre le "problème Ahmadinejad", la plupart des pays occidentaux ont émis des doutes sur le projet de déclaration finale, élaboré par les diplomates.
Le document, entériné vendredi par le comité préparatoire de la conférence, ne fait pourtant plus mention d'Israël ni de la diffamation des religions, deux "lignes rouges" pour les Occidentaux, tandis que le paragraphe sur la mémoire de l'Holocauste était maintenu contre l'avis de l'Iran.
Les discussions sur ce texte pourraient se poursuivre cette semaine, dans l'objectif d'une adoption vendredi, au dernier jour de la Conférence. Comme en 2001, les dérapages de la journée pourraient selon les observateurs ne pas empêcher un consensus final.
Par (belga/dl)
Source : 7sur7.be
jeudi, février 12, 2009
France : Fabriquer ses timbres à domicile, c'est possible
La Poste lance un service d'affranchissement en ligne permettant d'imprimer directement ses timbres chez soi à l'unité ou en planche.
Faire la queue au bureau de poste pour affranchir une simple lettre appartiendra bientôt au passé. Depuis ce jeudi 5 février, les internautes peuvent concevoir et imprimer eux-mêmes leurs timbres quelle que soit la destination de leur missive ou son poids (jusqu'à 2 kilos). La Poste vient d'ouvrir son service d'affranchissement en ligne à destination des particuliers et des TPE (très petites entreprises).
Ce n'est pas la première incursion du service public sur ce terrain. Depuis l'année dernière, les internautes ont la possibilité de personnaliser des timbres avec le visuel de leur choix, mais sans impression à domicile.
Montimbrenligne permet d'imprimer des timbres à l'unité ou des plaquettes entières à partir de n'importe quelle imprimante couleur ou noir et blanc, directement sur les enveloppes ou sur des étiquettes autocollantes. L'expéditeur a le choix du visuel qu'il souhaite faire figurer sur sa vignette parmi une sélection de 200 images classées selon onze thèmes (animaux, insolite, nature, etc.).
En cas d'événement particulier (anniversaire, invitation, naissance, déménagement, etc.), on pourra piocher dans la catégorie correspondante. Il reste ensuite à indiquer la destination de la lettre, son poids et le support (lettre ou planche) sur lequel on souhaite imprimer ses timbres.
Un tag pour éviter la contrefaçon
Le paiement se fait par carte bancaire pour les sommes supérieures à 5 euros. Pour les montants inférieurs, l'internaute doit ouvrir un compte qu'il créditera. Les tarifs sont identiques à ceux du commerce (bureaux de poste ou buralistes), mais pas leur durée de vie. Entre l'achat en ligne et l'expédition, ces petites vignettes dentelées ne sont valables que deux mois.
Physiquement, ces timbres faits maison ressemblent en tous points à ceux fabriqués par l'imprimerie Phil@poste, à ceci près qu'ils comportent un tag 2D, sorte de code-barres à deux dimensions. Cet identifiant unique est destiné à repérer toute tentative de fraude.
« Il n'est pas possible d'utiliser la photocopie d'un timbre dûment acheté en ligne pour de futures expéditions », insiste un porte-parole de la Poste. Les éléments contenus dans le tag sont gardés en mémoire par les machines de tri. Tout passage d'un timbre avec le même identifiant serait immanquablement repéré.
Le tag garantit également les utilisateurs contre d'éventuels ratés. « Lors du processus d'achat nous demandons aux internautes de confirmer que le timbre a bel et bien été imprimé. L'activation du tag n'est faite qu'à ce moment là. Cela permet de s'assurer que le compte de l'utilisateur n'a pas été débité sans que celui-ci ait pu obtenir son affranchissement », explique La Poste. En tout, l'opération d'impression depuis Montimbrenligne ne dure que quelques minutes. Le plus long restera de se déplacer... vers la boîte aux lettres la plus proche.
Par Hélène Puel
Source : 01NET.
mercredi, février 11, 2009
Google Earth permet à la police suisse de localiser un champ de marijuana
Enquêtant sur un trafic de drogue, les forces de l'ordre helvétiques ont localisé une plantation de cannabis grâce au logiciel de cartographie de Google
Google va-t-il devenir le meilleur auxiliaire de police grâce à ses logiciels de cartographies satellitaires ? Après avoir localisé une enfant disparue grâce à Street View aux Etats-Unis, les forces de l'ordre découvrent, cette fois en Suisse, un champ de marijuana grâce à Google Earth. Le service d'images satellitaires a permis de mettre à jour la zone de production d'un réseau international sur lequel les policiers helvétiques enquêtaient depuis plus d'un an.
Un coup de pouce technologique bienvenu, puisqu'il a permis de démanteler l'un des plus importants trafics de cannabis jamais mis à jour en Suisse rapporte La tribune de Genève . La police cantonale de Zürich en charge de l'affaire explique sur son site avoir inculpé 16 personnes, et découvert plus de 1,1 tonne de marijuana et de haschich. Près de 600 000 francs suisses (400 000 euros) ont été également saisis.
Un coup de chance
Au printemps 2007, les forces de l'ordre apprenaient qu'un Zürichois livrait des quantités importantes de drogues en Suisse romande. Après avoir réussi à interpeller ce suspect en décembre 2007, ils ont peu à peu remonté la filière. A l'automne 2008, alors qu'ils cherchaient à localiser le domicile d'un producteur présumé dans le canton de Thurgovie grâce à l'outil catographique de Google, les policiers sont tombés sur un étrange parcelle de 150 mètres sur 50. Sur les vues de Google Earth, ses contours étaient limités par une bordure d'une couleur plus jaune, alors que son centre apparaissait en vert.
« L'homme y cultivait du cannabis et avait fait pousser du maïs tout autour , raconte Stefan Oberlin, porte-parole de la police cantonale zürichoise à La Tribune de Genève. Comme les plantes de chanvre sont moins hautes, on ne pouvait rien voir de la rue ».
La police zürichoise a toutefois précisé au quotidien helvétique ne pas passer ses journées à rechercher de la drogue sur Google Earth. « Cela relève plus du coup de chance que d'un procédé systématique».
« Il est vrai que le service en ligne du moteur de recherche n'offre pas une représentation satellitaire du globe en temps réel. En plus, la résolution du logiciel ne permet pas vraiment de distinguer les végétaux », précise la police de Zürich. Comme quoi les enquêtes de terrain ont encore de beaux jours devant elles.
Par Hélène Puel
Source : 01net
lundi, février 02, 2009
Tennis - Open d'autralie 2009 : NADAL, FORTE TÊTE
En larmes, Roger Federer subit sa cinquième défaite d'affilée contre Rafael Nadal. L'Espagnol est allé au-delà de sa fatigue pour dominer en cinq sets le Suisse et aller chercher son sixième titre du Grand Chelem, son premier en Australie.
«Ca me tue.» En pleurs lors de la remise des trophées, Roger Federer ne peut prononcer que cette phrase et il vient de résumer sa défaite (7-5, 3-6, 7-6 [3], 3-6, 6-2) contre Rafael Nadal. Son trop-plein d'émotions s'échappe et ses larmes relèvent autant de la détresse que de la tristesse.
Rafael Nadal l'a tué et il en est presque gêné. Face au Majorquin, le Suisse n'est plus le même joueur. Il le sait même s'il le nie. «Dans un cinquième set, tout peut arriver. Le meilleur ne gagne pas toujours. J'ai joué un cinquième set affreux, mais je n'aurais jamais dû aller jusqu'aux cinq sets. J'aurais dû gagner la 1re et la 3e manche», assène même l'ancien numéro 1 mondial qui a laissé passer une bonne pléiade de balles de break (6 sur 19) et à connu une panne de services rarissime (52% au total et 37% au deuxième set). L'homme aux treize titres du Grand Chelem ne perd sa lucidité que face à un seul homme : Rafael Nadal. Et ce n'est pas rien.
Le numéro 1 mondial, déjà vainqueur de six Grands Chelems à seulement 22 ans, se présente comme un digne héritier. Si le style diffère, la classe et l'élégance ne dépareillent pas. Par respect, il mesure sa joie et par sincère confraternité, il console son grand rival sur le podium. Et pourtant, il a souffert, a connu une vraie baisse de régime physique due à son marathon en demi-finale. Comme sur le court, l'Espagnol ne triche pas et se livre avec générosité. Dans les coursives, son oncle et entraîneur Toni pleure à l'évocation des larmes du Suisse. C'est la solidarité des champions. Et en conférence de presse, Rafael Nadal ne peut s'empêcher d'évoquer en premier lieu son émotion et rendre hommage à son adversaire : «Aujourd'hui, c'est dur pour Roger. C'est un grand champion, le meilleur. C'est une personne très importante pour notre sport.» Il élude légèrement les questions sur sa fatigue.
L'emprise psychologique de Nadal
Et pourtant, ce troisième set a semblé bien difficile et peut laisser des regrets au Suisse. Rafael Nadal se fait masser la cuisse droite et Roger Federer laisse échapper six balles de break. Après deux sets et demi, le Majorquin a commis autant de fautes directes qu'en 5h14' contre Fernando Verdasco, mais il reste toujours fidèle à sa stratégie de pilonner le revers adverse ! Son adversaire ne prend pas sa chance. Il mène 4-2 au premier set, il mène 0-40 à 4-4 et 15-40 à 5-5 au troisième set puis il mène 30-0 à 2-1 sur son service avant de vivre une sévère panne d'électricité en accumulant sept fautes directes.
Le combat n'a pas lieu, il manque un combattant dans la cinquième manche. Et ce n'est pas le plus fatigué physiquement. En revanche, c'est bien le plus fatigué mentalement. Il n'en peut plus et lâche prise. A minuit, 23h53 exactement, le carrosse se transforme en citrouille et son revers si solide pendant tout le match prend le chemin du filet. Rafael Nadal, lui, n'oublie pas les paroles de son oncle : « Bats toi et crois en la victoire tout le temps. » Et c'est bien là toute la différence entre les deux hommes. L'un y croit plus fort que l'autre. Et cette victoire ne peut que renforcer ce sentiment et cette confiance inébranlable. Et si Roger Federer se trompait... Au cinquième set, ce n'est jamais une loterie et c'est toujours le meilleur qui gagne.
Par sport.fr.msn.com
jeudi, janvier 29, 2009
France : Alerte à la publicité high-tech dans le métro
Plusieurs associations dénoncent un dispositif de panneaux publicitaires animés qui détectent le passage des voyageurs. Une plainte en référé est en préparation.
C'était au début de décembre 2008, à la station Charles-De-Gaulles-Etoile du métro parisien. Le président de la Régie des transports parisien présentait des panneaux publicitaires high-tech, des écrans LCD de 70 pouces diffusant des images animées. Ce mercredi 28 janvier, plusieurs associations tirent la sonnette d'alarme et annoncent être en train de préparer une plainte en référé pour suspendre le déploiement de ces panneaux dans le reste du réseau de la RATP. Quatre cent de ces unités doivent être installées d'ici à juin 2009.
Les associations « Résistance à l'Agression Publicitaire », « Souriez Vous Etes Filmés », « Big Brothers Awards », « Robin des Toits », appuyées par la députée Vert de Paris, Martine Billard, et le maire-adjoint radical de gauche du XIe arrondissement, Jean-Christophe Mikhaïloff, dénoncent en effet le manque de concertation avec lequel ces dispositifs ont été mis en place par la RATP et sa régie publicitaire Métrobus, et craignent plusieurs dérives.
Les panneaux publicitaires sont équipés de capteurs permettant de compter le nombre de voyageurs passant devant, le nombre de ceux qui s'arrêtent et de savoir où les regards se posent sur l'affiche. « Un dispositif de mesure d'audience intégré », selon les termes de la RATP, qui permettra de mieux cibler les publicités en tenant compte des horaires, de la fréquences des passages, etc.
Pour les associations, ce système ressemble fortement à de la vidéosurveillance et surtout, les usagers n'en sont pas avertis. « Capter les mouvements des gens sans leur dire pose un problème de loyauté. Or, cela fait partie des recommandations de la Cnil [Commission nationale de l'informatique et des libertés, NDLR] que de mettre en place des systèmes de surveillance de manière loyale », explique Jean-Pierre Petit, de « Souriez Vous Etes Filmés ».
Inquiétudes sur la publicité par Bluetooth
Pour Laurent Collot, expert technique qui a participé à l'élaboration de ces panneaux, les peurs sont légitimes mais il réfute l'idée d'une vidéosurveillance. « Les capteurs repèrent des formes de visages humains et identifient la position du visage par rapport à l'affichage. La seule chose qui est conservée, c'est un décompte [du nombre de visages, NDLR], qui n'est absolument pas lié aux caractéristiques individuelles des passants. Personne n'a accès à des images ».
Les associations dénoncent aussi l'installation du Bluetooth dans les panneaux. Cette technologie sans fil n'est pas activée mais elle permettrait de communiquer avec les téléphones mobiles, a priori pour envoyer de la publicité et faire du « push-marketing » à la volée (à condition que l'utilisateur ait configuré son mobile pour autoriser une communication Bluetooth).
Une autre crainte concerne la technologie RFID (communication à courte distance par ondes radio) qui, elle, ouvrirait la voie à une communication entre le panneau publicitaire et le passe Navigo, le titre de transport sans contact de la RATP. « Cela permettrait d'alimenter un fichier marketing qualifié avec toutes les informations du passe, imagine Jérôme Thorel, des « Big Brothers Awards ». L'âge de l'usager, le type d'abonnement (zones 1, 2, 3...), le nombre de passages devant l'affiche, le nombre d'arrêts, etc. ».
De leur propre aveu, les associations manquent de données sûres sur ces usages et sur les intentions de Métrobus. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a déjà exprimé ses réserves quant au passe Navigo et à l'utilisation du Bluetooth à des fins publicitaires. Mais elle n'a pas réagi à ce projet de publicité high-tech.
Les associations reconnaissent également que pour l'heure, le dispositif fournit des données anonymes. Elles sont donc plus dans la prospective et la vigilance, estimant qu'il vaut mieux réagir maintenant avant que le pire arrive.
Par Arnaud Devillard
Source : 01net.