mercredi, janvier 23, 2008

Les sites Internet se fâchent contre la facturation des frais de port des livres

La gratuité des frais de port proposée par les sites Internet de vente de livres ne plaît guère aux libraires qui ont pignon sur rue. Le site Amazon.fr a été condamné en décembre dernier à interrompre cette pratique, qui revient à invalider la loi dite "Lang" qui fixe au livre un prix unique sur le marché français. Mais l'affaire a pris une nouvelle l'ampleur, car le directeur du site Internet vient de publier une pétition pour pouvoir continuer à offrir les frais d'envoi à ses clients.

Le directeur d'Amazon.fr, Jeff Bezos, a décidé de riposter en personne contre la décision du tribunal qui a condamné son site Internet à interrompre la pratique d'exonération des frais de port sous peine d'astreinte.

En plus d'avoir déjà fait appel de la décision de justice, il a publié sur la Toile une pétition où il appelle les internautes à manifester leur soutien à la politique de gratuité des frais d'envoi en matière de vente de livres sur Internet. Il assure qu'il aurait déjà recueilli plus de 130.000 signatures, selon le site Internet du magazine Livres Hebdo.

La polémique qui touche le marché des livres, opposant sites Internet et libraires, tend à enfler en ce début d'année. Le 19 janvier, l'historien Thierry Wolton a publié une tribune dans le journal Le Monde où il qualifie le combat du Syndicat de la librairie française (SLF) contre la gratuité des frais de port sur Internet, de "combat d'arrière garde", qui de surcroît n'aurait selon lui "rien à voir avec la défense du livre".

De leur côté, les éditeurs défendent leur opposition aux pratiques adoptées par les marchands virtuels. Le site Internet Lekti-ecriture.com, qui réunit une cinquantaine d'éditeurs indépendants qui commercialisent leurs ouvrages sur la Toile, a posté une pétition le 19 janvier, pour dénoncer cette fois les pratiques d'Amazon.fr.

Le texte s'en prend aux politiques commerciales du site Internet, qui "exclut de manière systématique les éditeurs qui refusent de se soumettre à ses conditions commerciales". La pétition aurait recueilli 400 signatures pour la seule journée du 21 janvier. L'affaire semble loin d'être réglée.


Par : CommentCaMarche.bot
Source : commentcamarche.net

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