Le sommet de Ryad veut redonner une nouvelle vie au plan de paix arabe
Les leaders arabes se réunissent pendant deux jours à partir de mercredi à Ryad sous la présidence de l'Arabie saoudite, pour un sommet à l'issue duquel ils ressortiront de leurs tiroirs une initiative de paix avec Israël datant de cinq ans.
La relance du processus de paix avec Israël, le soutien au nouveau gouvernement palestinien d'union, la situation en Irak et la question du nucléaire au Moyen-Orient sont les principaux thèmes à l'ordre du jour qui feront l'objet de résolutions.
En revanche, la crise politique libanaise a été reléguée au second plan, en raison du blocage de la situation.
Cette impasse se traduit à Ryad par la présence incongrue de deux délégations libanaises, l'une dirigée par le président pro-syrien Emile Lahoud, l'autre par le Premier ministre Fouad Siniora, membre de la majorité parlementaire anti-syrienne soutenu par l'Occident et l'Arabie saoudite.
La séance d'ouverture de ce 19e sommet arabe, prévue pour 13h30 locales (10h30 GMT) au Centre international de conférences du roi Abdel Aziz, comprendra 14 discours, a indiqué un ministre arabe.
Outre le roi Abdallah d'Arabie saoudite, le président soudanais Omar el-Béchir, dont le pays préside la Ligue arabe depuis l'an dernier, prendra également la parole.
A la veille de ce sommet, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, en visite mardi à Jérusalem, a appelé les Arabes à "s'ouvrir vers Israël (...) afin de lui montrer qu'ils ont accepté sa place au Proche-Orient".
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de passage à Amman avant de se rendre à Ryad, a lui déclaré "(s'attendre) à ce que les leaders arabes aient pendant leur sommet de bonnes discussions pour aider à la réactivation du processus de paix".
Le Haut représentant de l'UE pour la politique extérieure, Javier Solana, assistera lui aussi à l'ouverture du sommet.
Contrairement aux précédents sommets arabes, minés par d'intenses querelles et marqués par une absence de résultats concrets, celui de Ryad est placé sous le signe du consensus.
Les ministres des Affaires étrangères de l'organisation ont ainsi décidé lundi à l'unanimité de soumettre aux chefs d'Etat, dans sa forme initiale et sans aucun amendement, l'initiative de paix avec Israël adoptée par le sommet arabe de Beyrouth en 2002.
Cette proposition offre à Israël une normalisation de ses relations avec tous les pays arabes, en échange d'un retrait des territoires arabes occupés par l'Etat hébreu depuis 1967, de la création d'un Etat palestinien et d'un règlement de la question des réfugiés palestiniens.
Les Etats-Unis et Israël avaient à l'époque rejeté cette initiative, mais les propos les plus récents de Mme Rice comme du Premier ministre israélien Ehud Olmert se veulent plus conciliants.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré mardi: "si cette initiative est anéantie, je ne crois pas que se présentera une meilleure chance de paix dans un proche avenir".
Le sommet appellera aussi à la levée du boycott international contre le nouveau gouvernement palestinien d'union, représenté à Ryad par M. Abbas, soutenu par Washington, et par le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, l'un des leaders du mouvement islamiste Hamas.
Source : Yahoo! Actualités
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