Formation du gouvernement : SM le Roi lance les consultations pour la nomination d’un Premier ministre
SM le Roi Mohammed VI a décidé d'accorder des audiences aux dirigeants des différents partis politiques dans le cadre des consultations pour la constitution d’un nouveau gouvernement et la nomination d’un Premier ministre.
Les dirigeants des partis politiques seront reçus en audience par SM le Roi dans le cadre des consultations postélectorales et dans la perspective de la nomination d’un Premier ministre et la formation d’un nouveau gouvernement. C’est ce qui a été annoncé dans un communiqué du Cabinet Royal, rendu public, lundi après-midi.
«À la lumière des résultats définitifs de l'élection de la nouvelle Chambre des représentants, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a décidé d'accorder, dans les jours qui suivent, des Audiences Royales aux dirigeants des partis politiques», a annoncé le communiqué avant de préciser que ces audiences entrent dans le cadre «de la désignation par Sa Majesté le Roi du Premier ministre qui proposera à la haute décision Royale, les membres du prochain gouvernement, qui sera nommé conformément aux dispositions de l'article 24 de la Constitution du Royaume».
Rappelons que cet article accorde au Souverain la prérogative de la nomination du chef et des membres du gouvernement. «Le Roi nomme le Premier ministre. Sur proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement, Il peut mettre fin à leurs fonctions. Il met fin aux fonctions du Gouvernement, soit à Son initiative, soit du fait de la démission du Gouvernement», selon la Constitution. Toutefois, le communiqué n’a pas précisé si tous les partis politiques seront reçus en audience ou si la décision royale concerne uniquement les partis ayant obtenu un nombre de sièges lui permettant d’aspirer à jouer un rôle de premier plan dans la formation d’une coalition gouvernementale.
Il est à signaler que sept partis politiques ont obtenu, lors du scrutin du 7 septembre, un nombre de sièges qui leur permet d’aspirer à faire partie de la majorité mais dans le cadre d’une coalition élargie étant donné qu’aucune formation n’a obtenu la majorité absolue. Ces sept partis politiques sont l’Istiqlal (52 sièges) ; le Parti de la justice et du développement (46 sièges), le Mouvement populaire (41 sièges), le Rassemblement national des indépendants (39 sièges), l’Union socialiste des forces populaires (38 sièges), l’Union constitutionnelle (27 sièges) et le Parti du progrès et du socialisme (17 sièges).
Parmi ces formations, cinq font partie de la majorité sortante à savoir les trois composantes de la Koutla (PI-USFP-PPS) ainsi que le MP et le RNI. Les deux autres partis, le PJD et l’UC, étaient dans l’opposition. La formation islamiste qui a obtenu plus de sièges qu’en 2002 espérait arriver en tête pour s’imposer en tant qu’aspirant légitime à diriger ou à faire partie de la prochaine coalition gouvernementale. Mais le score obtenu ne leur a pas permis de s’imposer. Toutefois, ils espèrent encore être appelés à intégrer le prochain gouvernement. Pour la majorité sortante, il est clair que ses dirigeants espèrent que leur coalition soit reconduite avec les mêmes composantes estimant que le résultat obtenu par les partis qui la forment signifie un renouvellement de la confiance de la part des électeurs. En tout cas, les audiences royales que SM le Roi a décidé d’accorder aux dirigeants des partis politiques reflètent la volonté du Souverain d’installer dans les mœurs démocratiques marocaines une nouvelle tradition. L’institution royale a toujours maintenu des canaux de consultation avec les partis politiques et institutionnaliser la tenue de ces concertations au lendemain des élections et une nouvelle preuve de la volonté royale de renforcer le rôle des partis politiques.
Par Omar DAHBI
Source : ALM
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