M2M: La success story «made in Maroc»
Le pari gagnant de la carte à puce. Des débuts à l’Est… puis l’expansion mondiale.
Reconnu comme un modèle de réussite, et bien au-delà des frontières marocaines, M2M a bâti un empire de l’informatique sécurisé qui s’étend aujourd’hui à tous les continents.
Avec un CA estimé à 93 millions de dirhams en 2007 (contre 72 millions en 2006) et une valorisation qui s’élève à 1 milliard, la multinationale marocaine prévoit un taux de croissance annuel moyen de 21,3% sur la période 2006-2011.
«Nous devons cette réussite à la persévérance et au travail motivé par la performance, l’innovation et surtout par notre conviction ferme que la technologie marocaine a tous les atouts et les compétences pour s’exporter et rayonner dans les grands sites des plus grandes entreprises du monde», explique Redouan Beyad, président de M2M Group, avant d’ajouter: «C’est uniquement dans cette mesure que nous considérons que M2M est une success story». Humble mais alerte, l’homme, d’une stature imposante place le professionnalisme et l’audace en tête de ses valeurs. En 1990, il quitte son statut confortable à l’étranger pour revenir au Maroc et fonder avec deux de ses amis, Mounir Essayegh et Karim Matrouf, la société M2M.
Les jeunes chercheurs fraîchement débarqués croient en la technologie de la carte à puce, mais le secteur est encore en émergence à l’époque. Ils font donc leurs débuts timides dans les pays de la CEI (ex-URSS) ainsi qu’en Europe de l’Est puis au Maroc. Mais très vite, leurs efforts sont récompensés avec en 1992, la consécration de la jeune société en acteur principal du marché bancaire au Maroc, et aussi de grands projets avant-gardistes en République tchèque et dans les pays de l’ex-Union soviétique. Puis tout s’enchaîne très vite, sur fond de politique marketing très dynamique.
Après les premières certifications Visa et Mastercard en 1995, la persévérance gratifiante se traduit par des avancées concrètes: en 1997, 60% du chiffre d’affaires est réalisé à l’international. Puis en 2000 le groupe achève son premier système monétique complet, il est certifié EMV au Moyen-Orient et s’attaque alors aux standards industriels. Jusqu’en 2005, M2M assoit son règne sur l’univers de la transaction électronique. Il se diversifie avec le lancement d’outsourcing (5 millions de transactions par jour) et généralise son architecture système. Peu à peu, la petite entreprise nationale prend des allures de multinationale avec la création d’un siège à Paris en 2001, au Caire en 2005, à Dubaï en 2006 puis récemment à Singapour (voir ci-contre). Aujourd’hui, elle arbore fièrement des résultats et une expertise qui la place en leader sur le marché mondial.
Avec un personnel d’une centaine de personnes, essentiellement des ingénieurs, le groupe réalise plus de 80% de ses ventes à l’export, et compte à son actif cinq filiales internationales et plus de 200 références dans 35 pays. Parmi les clients utilisateurs de ces solutions 100% «made in Morocco», on retrouve de grandes enseignes tel qu’Attijarwafa bank, le groupe BNP Paribas, Algérie Poste, National Bank of Egypt ou encore l’aéroport de Nice-Côte d’Azur.
Par Najlae NAAOUMI
Source : L'economiste
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